Les Heures Inertes

Au quai d'une gare,
Sans averse ni rencard
Au gré du trottoir
Qu'on me dépasse sans me voir

J'attend oh, pas de "bonsoir"
Sans envers sur un brancard
Je gagne le retard
J'ai la patience sans égard

J'attend d'être la prochaine
D'un baiser à la traîne
Qu'un corps me retienne
D'être l'obsession, l'aubaine

J'avoue j'avoue j'attend
Mon pas s'endort dans sa trace
Ce fou qu'était mon temps
N'est pas avare hélas

Oh.. J'avoue j'avoue j'attends

Au bout d'un parfum
De déserter les lieux communs
Au bord du crachin
De devenir un homme, que ça m'arrive enfin

Que quelqu'un me veule
D'afficher un bel orgueil
Qu'il entre et m'effeuille
De finir vannée sur un seuil

J'attends qu'on passe aux menaces
Quand l'ennui me terrasse
D'être dans l'impasse
Pour m'inventer l'audace

J'avoue j'avoue j'attend
Mon pas s'endort dans sa trace
Ce fou qu'était mon temps
N'est pas avare hélas

Oh.. J'avoue j'avoue j'attends

J'avoue je vous attends
Au passage je m'y vois
Si souvent quand j'attends
Qu'on attende que moi
Moi Moi..

Le soleil git sur les routes
Et je retiens la foule
Et voilà que j'implose
En attendant, en attendant

J'avoue, j'avoue j'attends
J'avoue j'avoue j'attend
Mon pas s'endort dans sa trace
Ce fou qu'était mon temps
N'est pas avare hélas

J'avoue j'avoue j'attends
Oh, oh
J'avoue j'avoue j'attends
Oh, oh.
Oh, oh.
Oh, oh.